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14 février 2016

Les vacances zéro déchet

Nous rentrons d'une semaine de vacances de ski, que nous avions prévue bien avant de nous lancer dans l'expérience zéro déchet. Evidemment, en soi, le ski, ce n'est pas top question pollution: déjà il faut tout un équipement (qui finira en déchets un beau jour), ensuite, les remontées mécaniques, ce n'est pas ce qu'il y a de plus écologique, et finalement, en vacances, on a tendance à produire plus de déchets liés à l'alimentation et à trier moins.


Il faut bien l'avouer: nous n'avions pas de plan zéro déchet pour ces vacances. C'est vous dire si cette expérience ne fait pas encore vraiment partie de nos vies. Mais au fil de la semaine, j'ai essayé d'analyser nos vacances avec le regard zéro déchet et voici ce que j'en ai conclu: Les vacances causent toujours plus de déchets que le quotidien à la maison: les possibilités de recyclage sont réduites, les magasins où faire ses achats également. En vacances, on consomme plus (de tout, pas seulement de la nourriture, mais aussi des loisirs, des habits, etc.), donc on produit plus de déchets. Si on veut des vacances zéro déchet, il faut se résoudre à les passer à la maison, devant sa télé, mais sans paquet de chips.
Il y a tout de même des moyens pour réduire la production de déchets, même en vacances. Voici quelques idées qui me semblent faisables sans gâcher le plaisir des vacances:

  • Louer un appartement plutôt qu'aller à l'hôtel: Dans un appartement on peut décider soi-même de ce qu'on mange, on gère les restes des repas, on décide de la fréquence à laquelle on nettoie ou on change les linges. En plus c'est bien moins cher (mais faut faire la cuisine...).
  • Voyager en transports publics plutôt qu'en voiture: Selon les trajets, le train est plus rapide que la voiture, pas de risque de bouchons, moins de fatigue et de stress. Si vous n'avez pas envie de vous encombrer de sacs, skis, chaussures et autres luges, vous pouvez les envoyer à l'avance. Vous allez dire que ça coûte plus cher que la voiture. Effectivement, c'est un peu plus cher, mais seulement un peu quand on ajoute le coût du parking pour la semaine (env. CHF 50.00) et le repas au resto presque obligatoire en voiture (ben oui, en hiver, pas tellement le choix, et vu les bouchons habituels, la durée du trajet s'en ressent) et qui peut se prendre sous forme de pique-nique dans le train.
  • Réduire les bagages au strict minimum: Cela devient une évidence au plus tard quand on voyage en transports publics, mais ça devrait l'être aussi d'un point de vue écologique: une voiture chargée consomme plus qu'une voiture plus légère. De plus, si on a beaucoup d'habits à disposition, on ne va pas hésiter à les porter, et en rentrant, ils auront tendance à tous passer par la case lessive, sales ou pas. Et finalement, de quoi a-t-on besoin en vacances de ski? D'habits de ski et d'un pyjama, en gros. 
  • Garder les bonnes habitudes de la maison: Eviter le sachet en papier du pain à la boulangerie, prendre le sac-à-dos pour y ranger les courses, trier les déchets (oui, même dans les stations de ski, on recycle, voir photo), n'acheter que ce qu'on va consommer (pas facile quand on a le ventre creux après une journée de ski).
  • Planifier les repas à l'avance: Alors là, vous allez me prendre pour une maniaque de l'organisation, mais depuis que je prévois les repas du soir avant de partir en vacances de ski, ma semaine n'en est que plus détendue. De un: je déteste réfléchir à ce qu'on va manger, donc autant le faire à l'avance et une bonne fois pour toutes. De deux: ça permet d'éviter de gâcher de la nourriture (quand on loue un appartement, on ne peut pas laisser de restes de nourriture dans les placards ou dans le frigo, et quand on voyage en train, pas facile de ramener le litre de lait entamé...). De trois: en sachant à l'avance ce qu'on va manger, ça me permet d'emporter les deux-trois ingrédients qui feront d'un repas banal un repas délicieux (genre le curry pour le poulet... au curry), au lieu d'acheter sur place et de devoir jeter (ou éventuellement ramener) l'emballage entamé. 
Bien sûr, on peut faire mieux, et je suis encore à me demander si j'écris ce billet pour me donner bonne conscience par après. Toujours est-il que même pour des vacances, en réfléchissant à l'avance et en faisant certains choix, on peut sensiblement diminuer l'impact sur l'environnement.

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