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12 août 2016

Des bagages minimalistes

Le plus souvent, les gens se lancent dans le projet zéro déchet et par ce biais rejoignent le courant minimaliste. Pour moi, c'était juste le contraire: j'ai commencé par désencombrer ma garde-robe et ainsi découvrir le minimalisme avant que ça mène notre famille entière vers le zéro déchet. Les deux sont forcément liés, j'en parlerai dans un autre billet. Mais aujourd'hui j'aimerais vous parler de nos bagages minimalistes pour notre dernier voyage en famille:


Nous avions prévu un voyage de deux semaines et demie en train, ferry, bus, voiture de location et avion, en logeant à cinq endroits différents plus une nuit dans le train et une autre dans le ferry. Au niveau du climat il fallait tout prévoir entre 10 et 30 degrés, y compris la pluie. Et nous avons décidé de partir comme quand nous étions jeunes et sans enfants: chacun un sac-à-dos et c'est tout.  Jusqu'au moment de faire les bagages, nous n'étions pas sûrs que nos quatre sacs-à-dos suffiraient, mais oui! Mon mari et moi avons même pu emporter nos affaires de course à pied, vu qu'il restait de la place...

Voici ce que chacun de nous a pris dans son sac:

  • 2 pantalons, dont un de randonnée qui peut se transformer en short
  • 1 short
  • 3 t-shirts
  • 1 pull
  • 1 pyjama
  • 1 coupe-vent doublé d'une polaire amovible (permet de porter la polaire seule, le coupe-vent seul ou les deux ensemble)
  • 1 pantalon de pluie (Ecosse oblige)
  • 1 paire de souliers de randonnée (on avait prévu de faire de la marche)
  • 1 paire de sandales trekking
  • 1 paire de chaussons (en Ecosse, pas question de marcher pieds-nus dans les maisons)
  • 1 costume de bain
  • des sous-vêtements
  • 1 legging / long john's (à porter sous les pantalons de randonnée)
  • 1 casquette
  • 1 paire de lunettes de soleil
  • 1 châle type écharpe
  • 1 linge microfibres
  • 1 gourde, une boîte en inox et une cuillère (voir mon précédent billet)
  • 1 trousse de toilette avec les effets propres à chacun
  • 1 liseuse pour livres électroniques (rien que pour les livres nous aurions dû prendre une valise en plus...)
A cette liste se sont rajoutés 4 jeux de cartes, un couteau de poche, un anti-moustiques, une crème solaire, une pharmacie de voyage, une trousse de toilette commune (un dentifrice, un shampoing et un gel de douche suffisent, pas besoin que chacun emporte ses produits), des adaptateurs pour l'UE et pour la Grande-Bretagne, les guides de voyage, les billets et autres papiers officiels et 2 appareils-photos.

Nous savions que nous pouvions compter sur une machine à laver après 10 jours de voyage. J'ai donc lavé tout ce qui était sale à ce moment (même pas un tambour plein), et cela a suffi pour le reste du voyage. Dans la plupart des petites villes (et dans les grandes de toute façon), il y a des laveries où l'on peut laver son linge pour pas cher.

Nous avions bien prévu nos bagages: rien ne nous a manqué, mais on aurait pu laisser les pantalons de pluie à la maison. On a eu beaucoup de chance avec la pluie, ce qui n'est pas toujours le cas en Ecosse. Les enfants (10 ans et 8 ans) ont bien joué le jeu, même s'il a fallu parfois porter le sac de l'un ou de l'autre. Mais vu que nos propres sacs n'étaient pas si lourds que ça, ce n'était pas vraiment un problème.

Evidemment, en voyageant de la sorte, on se restreint soi-même dans son petit confort, mais j'y vois plusieurs avantages:
  • Quand on n'emporte que trois t-shirts et deux pantalons, le choix est vite fait. Dans un monde où les choix sont infinis, on passe nos journées à faire des choix: habits, nourriture, moyens de transport, loisirs, médias sociaux, lectures... Ce n'est qu'en réduisant les choix qu'on se rend compte combien faire des choix prend de l'énergie.
  • Quand on n'a qu'un sac-à-dos, faire son sac en quittant un logement pour un autre est une histoire de 10 minutes. La même chose en rentrant chez soi: en une bonne demi-heure, les bagages étaient défaits, les affaires rangées. Et la lessive sale n'a pas rempli deux machines.
  • Quand on se déplace en transports publics, n'avoir qu'un sac-à-dos à transporter est vraiment un soulagement. Je plains les voyageurs asiatiques que je vois tous les jours dans le train avec une énorme valise qu'ils peuvent à peine soulever pour monter dans le train: quel plaisir ont-ils à se déplacer aussi lourdement chargés?
  • Quand on a porté les mêmes habits pendant deux semaines et demie, quel plaisir de retrouver le reste de ses habits une fois de retour à la maison! La même chose avec les produits d'hygiène et de beauté: se restreindre au minimum pendant un certain temps permet de mieux apprécier ce dont nous pouvons profiter le reste de l'année.
Pour l'été prochain, nous prévoyons déjà un voyage de trois semaines. Je ne serais pas surprise si les mêmes sacs-à-dos étaient à nouveau de la partie!

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