Un mois vers le zéro déchet

Le 1er janvier de cette année, nous avons garni notre poubelle d'un sac de 30 litres, et en même temps nous nous sommes lancés dans l'aventure zéro déchet, avec comme but d'atteindre un demi-sac par semaine d'ici fin 2016. Après le premier mois de cette expérience, c'est le moment de faire un premier bilan.

Résultat: en un mois nous avons atteint l'objectif que nous nous étions fixé pour toute l'année! Nous n'avons effectivement rempli que deux sacs-poubelles, soit un demi-sac par semaine. Que faut-il en conclure?
Ma première réflexion, c'est qu'il n'est apparemment pas très difficile de réduire de moitié les déchets qui finissent directement à la décharge. Nous y sommes parvenus en un mois en introduisant les changements suivants:

• Remplacer les briques de lait par des bouteilles recyclables.
• Acheter des yoghourts en bocaux de verre réutilisables (repris par la laiterie).
• Acheter légumes, fruits, fromages et viande au marché, à la boucherie ou chez le fromager en apportant les contenants.
• Recycler de manière plus disciplinée.

Ce qui est réjouissant, c'est que ces quatre mesures peuvent être mises en place par à peu près n'importe quel ménage. Ce qui est moins réjouissant, c'est que cela demande tout de même une prise de conscience assez importante (la preuve, nous n'y sommes arrivés qu'en 2016...).

Ma deuxième réflexion, c'est que ces deux sacs-poubelle du mois de janvier ne tiennent pas compte de plusieurs facteurs:

• Tout ce qui finit au recyclage et qui n'est qu'une autre forme de déchet.
• Janvier n'est certainement pas le mois où nous consommons le plus: pas de fêtes, pas d'anniversaire, pas de vacances, peu d'invités.
• Il est réducteur de ne prendre en considération que les seuls sacs-poubelles pour mesure l'impact de notre consommation sur la production de déchets. En effet, tous les biens qui nous appartiennent (meubles, livres, voiture, habits, skis, vélos, chaussures, maison, jardin) finiront eux aussi un jour au mieux au recyclage, au pire à la décharge, sans jamais avoir un impact sur le nombre de sacs-poubelle. 
• Il ne faut pas oublier tous les déchets que nous produisons et qui finissent dans d'autres poubelles que les nôtres. Qu'en est-il des capsules de café consommés au bureau? De l'emballage en plastique du sandwich de midi? De la barquette en sagex du repas chez le chinois du coin?

Ma troisième réflexion, c'est qu'une telle expérience ne fonctionne que si toute la famille y participe. Du coup, il faut prendre le temps de se mettre d'accord sur les nouvelles habitudes à prendre, de laisser le temps à tous les membres de la famille de prendre ces nouvelles habitudes avant d'en introduire des nouvelles. Pour l'instant, les enfants y voient un jeu, un défi, et participent volontiers. Mon mari également. Reste la femme de ménage, qui devra s'habituer à nettoyer les vitres sans papier-ménage et la salle-de-bain avec un seul produit...

Ma dernière réflexion, c'est que réduire ses déchets, ce n'est pas seulement réduire ses déchets, mais repenser tout son mode de consommation et de vie. On a donc encore de quoi faire pour les onze mois qui viennent...