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29 septembre 2017

Le déchet final

Récemment, mon fils a raconté qu'une copine lui avait dit que les tombes dans les cimetières étaient "vidées" après 25 ans et que du coup on retrouvait les urnes en métal. La copine et lui étaient choqués. Nous avons donc parlé des différents types d'urnes et de cercueils, ainsi que de la nécessité de supprimer les tombes au bout d'un certain nombre d'années pour faire de la place dans les cimetières. Là m'est venue l'idée d'écrire un billet sur le déchet final:


Bien que parler de la mort soit un peu tabou dans notre culture, il vaut la peine de se demander ce qui adviendra de notre corps après notre mort. Notre mort a un impact environnemental, qu'on le veuille ou non. A quoi sert de tendre vers le zéro déchet si l'on ne se pose pas la question du déchet final?
Une petite recherche sur le net plus tard, je constate qu'il n'y a pas que moi qui me pose cette question. Des scientifiques analysent les composés chimiques des sols dans les cimetières (lire ici), les professionnels des services funèbres conseillent la clientèle sur des pratiques écologiques (lire ici) et des magazines verts proposent des alternatives à l'incinération et l'inhumation (lire ici). La RTS a réalisé un dossier en 2013 à l'occasion de la Toussaint, avec quelques liens intéressants vers des propositions écologiques à la place du traditionnel cercueil en bois massif. Et les exploitants de cimetières tirent la sonnette d'alarme, parce que les corps ne se décomposent plus (lire ici).
Si tout ça vous déprime et que vous n'avez pas envie de vous infliger la lecture de ces articles, je vous fais le topo en bref: en tenant compte de tous les facteurs impactant sur l'environnement, la crémation est considérée comme plus écologique que l'inhumation. Et si vous remplacez le cercueil en bois massif par un cercueil en papier et carton recyclés, le temps de crémation est réduit à 15 minutes au lieu d'une heure et demie, consomme donc moins d'énergie et rejette moins de CO2 dans l'atmosphère. Après la crémation, les cendres peuvent être recueillies dans une urne bio qui se décomposera rapidement une fois en terre. Allez donc faire un tour sur ce site qui propose des cercueils et des urnes en carton surprenants. Il est même possible de customiser "son" cercueil!
En Angleterre, aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves, l'on développe des alternatives plus écologiques à la crémation et à l'inhumation, mais ces techniques ne sont pas encore disponibles en Suisse (lire ici).
Si nous voulons appliquer la méthodes des cinq R au déchet final, on se trouve plutôt dans le R comme réduire et comme "rot"(composter en anglais). Mais n'oublions pas le R comme réutiliser: en donnant son accord pour le don d'organes, si celui-ci s'avère possible, une partie de nous au moins sera réutilisée, et pour quelle noble cause!
Sur ce, je nous souhaite une longue vie!

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