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4 mars 2018

Un repas de fête zéro déchet

Si vous pensez que la cuisine zéro déchet rime avec frugalité et sobriété, j'aimerais vous convaincre  qu'elle s'accorde aussi avec volupté et diversité, à l'aide d'un exemple de repas de fête ne produisant aucun déchet (ou presque):


La semaine passée, nous recevions ma famille pour fêter l'anniversaire de mon chéri et de mon papa. Mon mari a choisi le plat principal et le dessert: un rosbif avec sauce café de Paris et un gâteau au chocolat, avec "vraiment beaucoup de chocolat". Moi, j'ai décidé que ce serait un repas zéro déchet, ou presque, avec des produits frais locaux et de saison.
Le week-end d'avant, j'ai donc planché sur les détails du menu, ayant en tête que je serais seule à cuisiner (d'habitude quand nous recevons, mon mari est également aux fourneaux) pour 13 personnes. Voici ce que j'ai cuisiné, et qui aux dires des convives était tout à fait mangeable.

En guise d'apéro, j'ai préparé deux jours avant une double portion de ces crackers, que les enfants prennent souvent comme récré à l'école. Avant d'étaler la pâte, je l'ai partagée en deux. Dans une moitié, j'ai ajouté du courcuma pour la couleur jaune et le goût. Ces crackers, je les ai garnis de sésame. Du coup, il y avait deux types de crackers de deux cours différentes, que j'ai servis avec une tapenade d'olives noires et une aux poivrons, ainsi que trois sortes d'olives différentes et des  morceaux de parmesan, le tout acheté en vrac au marché dans des bocaux.

Pour l'entrée, j'ai servi une salade hivernale sur assiette: doucette et endive garnies d'un mélange de graines (tournesol, sésame, sarrasin, courge, amarante) rôti à la poêle, ainsi que de graines de grenade (entorse aux produits locaux, mais c'était pour la couleur, et parce que c'est tellement bon). La salade venait du marché et les graines de l'épicerie en vrac, la grenade du supermarché, sans emballage.

Le plat principal consistait en un rosbif cuit à basse température au four, avec une sauce café de Paris, des légumes de saison et du riz. Vu le nombre de personnes, j'ai commandé la viande quelques jours avant à la boucherie en laissant ma boîte, pour éviter que le boucher ne l'emballe sous vide. Pour la sauce, j'ai suivi cette recette que tout le monde trouve à tomber. Comme le beurre salé ne se trouve pas en vrac, je le prépare moi-même: 2 g de sel pour 100 g de beurre. La sauge et le romarin viennent de nos platebandes, citron, sel, poivre, ail, moutarde et curry se vendent en vrac. La crème se trouve en bocal consigné. Par contre, pour le persil, j'ai dû me résoudre à l'acheter emballé, vu que ce n'est pas trop la saison actuellement, mais une sauce café de Paris sans persil, ce n'est pas une sauce café de Paris. Quant au cognac et à la sauce Worcestershire, j'attends d'arriver au bout des bouteilles pour me préoccuper d'un remplacement sans emballage, ce qui sera probablement difficile.
Pour les légumes, j'ai choisi des carottes et des navets du marché coupés en bâtonnets que j'ai simplement fait revenir à la poêle avec un oignon, puis cuits légèrement avec un peu de bouillon de légumes (acheté en vrac). Quant au riz, il vient de l'épicerie en vrac, mais évidemment pas du cru...

Et finalement le dessert: En cherchant un recette de gâteau vraiment au chocolat (et pas juste coloré en brun), j'ai trouvé la recette la plus traditionnelle possible de la tourte Sacher de Vienne (la vraie est tenue secrète, mais la ville de Vienne a mis en ligne sur son site la recette notée à la main par la femme d'un petit-fils de Franz Sacher, l'inventeur de la tourte Sacher.  Et c'est cette recette que ma maman a utilisée pour réaliser les deux tourtes de notre repas de fête. Bon, ma maman ne fait pas spécialement attention aux déchets, mais tous les ingrédients peuvent être achetés sans emballage. La recette prévoit 1 kg de chocolat pour deux tourtes (ben oui, c'est un vrai gâteau au chocolat), et au prix du chocolat en vrac, je continue à l'acheter emballé (papier et papier d'alu, au moins ça se recycle).

Pour ce qui est de la déco, j'ai utilisé notre nappe en tissu  et des lanternes de physalis oranges, ainsi que des galets blancs et des bougies oranges sur des chandeliers noirs, tous des éléments déjà utilisés et réutilisables. J'avais prévu de faire des photos de la table et des plats, mais j'ai complètement oublié, alors je vous laisse imaginer le tout...

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