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13 septembre 2016

L'histoire de mon vélo

Quand on commence à réduire ses déchets, on pense surtout au contenu de sa poubelle. Mais il y a aussi les gros déchets, qui n'entrent pas dans un sac-poubelle: l'électroménager, la voiture, les meubles, les skis... et le vélo. Voici l'histoire de mon vélo:


Il y a huit ans, en rentrant de cinq ans en Afrique, je n'avais pas de vélo. Comme ma place de travail n'était qu'à 2 km de chez nous, je voulais y aller en vélo, plus rapide qu'à pied, et même qu'en bus. Mais avec un enfant en bas âge et un nouveau-né sur les bras, je n'avais ni le temps ni l'énergie de vraiment me préoccuper de l'achat d'un vélo. C'est là que ma maman m'a proposé son ancien vélo qui traînait chez elle.
Durant huit ans, je l'ai utilisé très régulièrement pour aller au travail, sauf quand il y a de la neige ou du verglas (ce qui est assez rare par chez nous). C'était un bon vélo, sauf que les pignons s'étaient tellement déformés avec l'usure que les deux-tiers des vitesses sont devenues inutilisables, et en plus les freins étaient tellement mauvais que je devais freiner avec les pieds...
Malgré plusieurs services et réparations, l'état de mon vélo a fini par tellement se dégrader que j'ai dû me résoudre à m'en procurer un autre. Le mécanicien m'avait fait un devis tellement élevé que ça ne valait vraiment plus la peine (en gros il aurait fallu tout changer, sauf le cadre). J'ai fait traîner les choses, parce que même si les enfants ont bien grandi en huit ans, j'ai toujours autant peu de temps. Quant à l'énergie, je préfère la consacrer à autre chose qu'à la recherche d'un vélo.
J'ai fini par acheter un vélo d'occasion en très bon état à Rent a bike qui renouvelle régulièrement son parc de vélos et vend les anciens à de bonnes conditions. Je suis ravie: j'ai enfin un vélo qui ne fait pas de bruit, où je peux changer les vitesses sans que la chaîne déraille et surtout: qui freine!
Restait la question de l'ancien vélo: impossible de le revendre en l'état. Le gros débarras l'aurait pris, mais quel gâchis, quand même. J'ai fini par contacter Velafrica: c'est une organisation qui reprend des vélos d'occasion, les retape dans un programme d'insertion et de formation en Suisse et les envoie ensuite dans divers pays d'Afrique. En Afrique, elle forme des mécaniciens sur vélos et s'assure que la filière des pièces de rechange soit garantie. Velafrica m'a assuré qu'ils reprendraient même mon vélo et le réparerait. Quelques jours plus tard, j'ai reçu par la poste une étiquette pour le transport en train gratuit depuis ma ville vers le centre de réparation. Il ne me reste plus qu'à l'amener à la gare pour redonner une troisième vie à mon vieux vélo.
Comme quoi même un déchet aussi encombrant qu'un vélo ne finit pas à la poubelle!

PS: Mon fils m'a demandé de préciser que le dessin de la photo, c'est lui qui l'a réalisé à l'école enfantine.

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