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19 novembre 2016

Notre routine courses

Il fut un temps où nous faisions nos courses presque exclusivement au supermarché. En dix mois, notre routine courses a bien changé:


Pendant près de trois ans, nos courses se résumaient à une commande avec livraison à domicile toutes les deux semaines (la commande toujours le vendredi, la livraison toujours le samedi, à croire que je suis un peu psychorigide..). Avant de commander quoi que ce soit, je planifiais nos menus sur les deux semaines à venir, puis je commandais toutes les denrées non périssables et la viande (que je conservais au congélateur) pour les deux semaines ainsi que fruits et légumes pour la première semaine. Après une semaine, je faisais un saut au supermarché pour acheter ce qui nous manquait pour la deuxième semaine. Comme je suis bien organisée, nous ne jetions presque jamais de la nourriture. Par contre, côté déchets, ce n'était pas vraiment ça: les commandes sont livrées dans 5-6 cabas en papier, certes réutilisables, mais pas en aussi grande quantité, les boîtes d'oeufs sont emballées dans du plastique-bulle, la salade est entourée d'un carton, les produits réfrigérés sont livrés dans un sachet en plastique.

Aujourd'hui, les courses sont devenues plus complexes et plus intéressantes. Je fais toujours un plan des menus, le mercredi, pour la semaine à venir, du samedi au vendredi. Pourquoi ce décalage? Parce que le mercredi je ne travaille pas au bureau et que j'ai donc le temps de me prendre la tête avec le plan des menus (oui, pour moi, c'est et ce sera toujours une prise de tête, mais je préfère le faire une fois par semaine pendant une heure que tous les jours pendant 10 minutes). Et parce que notre nouvelle routine courses commence le mercredi et se termine le samedi matin.

Le mercredi, en rentrant de mon entraînement, je passe devant une laiterie où j'achète le lait en bouteilles de verre avec dépôt, les yoghurts en bocaux avec dépôt et le fromage en vrac. Le tout pèse bien 10 kg tout compris, d'où l'intérêt d'y aller en voiture. Mais comme je passe de toute façon devant, cela ne cause pas de déplacement superflu.
Si j'ai besoin de viande, je profite du même déplacement pour m'arrêter à la boucherie et acheter charcuterie, saucisse et rôti en vrac. Mais comme nous ne cuisinons plus tellement de viande, je l'achète parfois aussi au marché.
Le marché, c'est le samedi matin, et j'y vais en bus, avec le caddie de la photo. Au marché j'achète tous les fruits et légumes, les noix, olives et épices, le poisson, parfois de la viande, parfois aussi du fromage, du pain (si on a la flemme de le faire nous-mêmes) ou un repas sur le pouce genre jambon à l'os, couscous marocain ou repas syrien (c'est notre fast-food à nous du samedi midi, parce je ne sais pas vous, mais le samedi midi, c'est le moment de la semaine où j'ai le moins envie de cuisiner).
Dans la rue du marché vient d'ouvrir une épicerie en vrac: Atout Vrac. Comme je suis déjà sur place pour le marché, j'y achète toutes les denrées non périssables: riz, pâtes, céréales, mais aussi produits d'hygiène corporelle et de nettoyage. Entre le marché et l'épicerie, le caddie déborde régulièrement dans un sac-à-dos, c'est une vraie expédition, surtout quand il pleut et qu'il faut encore se munir d'un parapluie. Notre prochain caddie (celui-ci n'étant pas vraiment prévu pour de "vraies" courses montre des signes de fatigue) sera plus solide et plus grand.

Malheureusement il reste toujours quelques irréductibles produits qui ne s'achètent qu'au supermarché: le papier de toilette, la levure, la mozzarella ou encore la crème acidulée, pour ne citer que quelques exemples. Ces "fossiles" du zéro déchet, je les achète en rentrant du travail, ou je vais vite à vélo au supermarché le plus proche. Comme il s'agit de peu de produits, plus besoin de sortir la voiture du garage, le panier du vélo suffit. Et promis, le prochain caddie pourra s'accrocher au vélo.

Il va sans dire qu'une telle routine demande un minimum d'organisation: prévoir quand acheter quoi et surtout dans quel contenant. Mais cela crée également des liens: avec le boucher qui a débité ma viande, avec le fromager qui a préparer mon yoghurt, avec le maraîcher qui a semé, soigné et récolté ma salade, avec la Syrienne qui s'est levée à deux heures du matin pour préparer mon plat à l'emporter, avec le Tunisien qui ajoute toujours une tomate séchée dans mon bocal d'olives, avec l'épicière qui a profité de son retour de vacances pour ramener deux sacs de quinoa de France, direct depuis le producteur, pour éviter un transport inutile. Mon réseau de consommation devient à la fois plus local, plus personnel et plus riche.

Et vous, quelle est votre routine courses?

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